Bonsoir à tous

Aujourd’hui, nous visitons le lieu de travail d’Iroline, qui gère un petit magasin de Biltong à Walvis Bay, dans la galerie du supermarché Pick & Pay.

En Namibie comme en Afrique du Sud, le biltong est un produit très apprécié.

C’est la période de Pâques et les gens aiment recevoir des paniers composés pour la célébration.

Les gens offrent également du biltong pour les anniversaires, les mariages, à Noël et aussi pour comme cadeau de remerciement.


Pour le biltong de bœuf et probablement aussi pour le gibier, ils coupent de longs morceaux de chair (30 cm en moyenne), les imbibent d’épices pendant un jour et les suspendent avec des ventilateurs pendant trois jours.

Il existe probablement de nombreuses autres recettes.

À la ferme, pour sécher la viande, il suffit de la suspendre au vent à l’aide d’une maille ou d’un filet fin pour la protéger des mouches.

Il y a du biltong au bœuf ou de gibier (plus maigre), avec différentes épices, tailles et formes, et aussi ils ajoutent parfois du gras en plus.

À la fin de la vidéo, la personne demande à Iroline de mettre de la bière dans les deux paniers comme cadeau pour ses fils.

Iroline explique que, parfois, si les personnes sont diabétiques (ou non), ils choisissent de mettre de la bière ou quelques bouteilles de vin au lieu de chocolats ou de friandises.

Droewors (saucisse séchée) : on hache la viande, on y ajoute des épices, on la transforme en saucisse et on la fait sécher.

On trouve aussi des galettes de chili (on aplatit la viande hachée avec des épices, on lui donne une forme arrondie et on la fait sécher), …on trouve aussi des saucisses séchées torsadées avec du gras. En general ici, les gens aiment manger du gras et certains aiment le manger cru comme ça.

Le prix des deux paniers est de 250 dollars, soit environ 12 euros.

Il y a aussi des saucisses mélangées à du porc et, à côté, du bœuf fumé.

Des rollitjies gras. Des morceaux de biltong de forme ronde avec de la graisse au milieu ; des bâtonnets de bœuf ; des boulettes de viande, avec du chilli et nature.

Iroline dit que son biltong préféré est le chili doux et les bouchées au chili, car elle aime le croquer avec le gras. Iroline dit que le biltong vous détend. Ils ont un slogan : “Restez calmes et mangez du biltong

Élaboration des paniers

Iroline dit que ce qu’elle aime le plus dans son travail, c’est de préparer les paniers et de parler aux clients.

Certains sont des habitués et lorsqu’elle les voit, même s’ils vont dans un autre magasin, elle sait ce qu’ils vont vouloir et prépare déjà le biltong à l’avance pour eux.

Elle gère seule les magasins, de l’ouverture le matin à la fermeture le soir.

La photo d’Iroline avec les paniers terminés.

J’espère que vous avez aimé notre épisode Biltong

Notre prochain et dernier épisode avec Iroline sera au bidonville où elle nous invite avec sa famille à venir partager un repas traditionnel de sa tribu Damara Nama.

Bonsoir à tous.
Cordialement
Murielle

 

 

 

Aujourd’hui, nous allons parler d’un sujet inhabituel : la mort, qui fait également partie de notre cycle de vie.
Ester, la sœur d’Iroline, nous donne un aperçu de la tradition des funérailles de la tribu des Damara.

La plupart des gens prennent une assurance funéraire. Ce n’est pas seulement le cas en Namibie, Ester dit que c’est le cas dans toute l’Afrique. C’est surtout le cas pour les personnes à revenus moyens ou faibles. Beaucoup de gens prennent une assurance funéraire familiale pour leurs parents, frères, sœurs, tantes… C’est une pratique courante.

Selon la tradition/tribu, le défunt est enterré dans un délai d’une semaine. Pour la tribu Damara, à laquelle appartient Ester, il peut s’écouler jusqu’à deux semaines de deuil entre le décès et la cérémonie funéraire. En général, la cérémonie funéraire a lieu le samedi.

Pendant la période de deuil, la famille se réunit, les voisins viennent, ils chantent, etc.

Et puis, la veille, le vendredi, ils apportent le cercueil de leur bien-aimé à la maison, dans le salon, ils ouvrent le cercueil pour que les gens puissent voir le corps, s’ils le souhaitent, jusqu’au jour des funérailles. Ils dorment tous dans la maison. Ester précise que parfois, des personnes âgées dorment à côté du cercueil, pendant qu’il est ouvert. Dans la tradition Damara, c’est leur façon de montrer un dernier respect au défunt.

Avec Iroline, alors que nous traversions le bidonville, elle m’a indiqué la maison avec le drapeau noir et une croix blanche, ce qui veut dire qu’il y a eu un décès récent dans la famille.
Le drapeau indique qu’il faut faire preuve de respect et de ne pas faire de bruit.
Iroline m’a dit que si le drapeau était blanc avec une croix noire, cela signifiait qu’il y avait un mariage dans la famille.

Ensuite, nous avons brièvement visité le cimetière du bidonville de Kuisebmond

Selon Iroline, la photo pourrait s’agir d’une personne fraîchement enterrée.
En général, le corps est ensuite placé dans une tombe.
Mais en fonction du montant de l’assurance funéraire et du design du tombeau, il faut parfois attendre plusieurs années avant que les restes du défunt soient transférés dans le tombeau.

J’ai été assez surprise de voir quelques tombes atypiques… Paulus Felitas était peut être garagiste ou travaillait chez un garagiste. Engelbrecht Benedick travaillait comme camioneur ou avait sa propre compagnie de transport.

Comme vous pouvez le voir sur ces quelques tombes, les gens meurent assez jeunes. D’après les statistiques, l’espérance de vie en Namibie en 2021 était de 62 ans pour les femmes et de 55 ans pour les hommes.

Cependant, apparemment, l’espérance de vie moyenne dans la tribu Himba est de 80-85 ans, et certains membres de la tribu vivent jusqu’à 100 ans.

La prochaine fois, nous irons rendre visite à Iroline, à son travail.
Iroline est responsable d’un magasin de biltong (viande asséchée à l’air, immergée dans du vinaigre et des épices) à Walvis Bay.

A la prochaine fois.
Cordialement.
Murielle

 

 

 

Bonsoir à tous
Si vous êtes nouveaux sur le blog ou aimeriez regarder les épisodes précédents, vous pouvez les retrouver en cliquant sur blog.
Donc comme promis, nous allons ce soir parler avec Iroline des coiffures Africaines, avec ses filles, Shirley and Claudia, and sa cousine Ester.

Iroline dit qu’elle tresse les cheveux de Shirley pour aller à l’école, pour qu’ils soient plus faciles à contrôler, surtout s’il y a du vent. Iroline commente aussi que c’est aussi une forme de respect vis-à-vis de l’école car cela montre une apparence soignée.
Shirley préfère également que ses cheveux soient tressés, sinon elle dit qu’ ils sont difficiles à coiffer.

Iroline dit qu’elle tresse les cheveux de Shirley pour aller à l’école, pour qu’ils soient plus faciles à contrôler, surtout s’il y a du vent. Iroline commente aussi que c’est aussi une forme de respect vis-à-vis de l’école car cela montre une apparence soignée.

Shirley préfère également que ses cheveux soient tressés, sinon elle dit qu’ ils sont difficiles à coiffer.

 

Ester dit qu’elle peut garder la coiffure pendant 2 mois, en les lavent fréquemment, sans problème. Sauf si la personne qui fait la coiffure tire de trop, ça ne donne pas mal à la tête.

When they don’t have time to do their hair in the morning, they usually wear wigs and change their style according to their mood. Iroline says that when she’s invited to parties, she always wears wigs.

En général, les femmes Africaines sont très féminines et ont souvent des coiffures élaborées et dans différents styles et couleur. Souvent, elles s’entraident pour faire leurs coiffures ou elles vont chez le coiffeur. Cela peut prendre 3 à 4 heures lorsqu’il s’agit d’extensions, mais au moins, elles n’ont pas à y toucher pendant deux mois.

Je vous souhaite une très bonne soirée. A la prochaine fois

Cordialement
Murielle

Comme je ne voyage pas en Namibie en ce moment, je suis contente d’avoir eu une autre idée pour notre blog. Nous allons faire une nouvelle série avec Iroline.

Très souvent, nous vivons dans notre bulle, sans apprécier la vie des autres.

Autour de Walvis Bay, il y a 2 bidonvilles : Naraville et Kuisebmond.

Iroline, qui travaillait pour nous, vit à Kuisebmond.

Iroline a gentiment accepté le défi de m’emmener chez elle, chez ses parents et de me présenter à toute sa famille.

Aujourd’hui, nous traversons Kuisebmond et visitons la maison d’Iroline, la maison de ses parents et rencontrons sa famille.

Dans la vidéo, Iroline parle de son père qui est un pêcheur en grève. Au début, je n’ai pas compris ce qu’Iroline voulait dire, mais en décembre 2019, il y a eu le scandale Fishrot en Namibie, où six hommes politiques et hommes d’affaires renommés (Fishrot Six) ont été arrêtés parce qu’ils étaient accusés d’avoir organisé des stratagèmes pour contrôler les précieux quotas de pêche. Les six hommes sont accusés d’avoir reçu environ 8 millions d’euros de pots-de-vin de la part d’une société de pêche islandaise. Les six hommes politiques et hommes d’affaires sont toujours en prison, dans l’attente de leur procès.

Après le scandale, le père d’Iroline s’est retrouvé au chômage, l’usine de pêche où il travaillait a fermé ses portes. Les pêcheurs se sont réunis et se sont mis en grève. Aujourd’hui, je crois savoir que le gouvernement namibien a rectifié les quotas de pêche et les pêcheurs grévistes retrouvent à nouveau du travail.

En Namibie, il n’y a pas d’allocations de chômage et le père d’Iroline, Peter, a survécu économiquement grâce au soutien financier de sa famille.
Cela arrive très souvent en Namibie que les membres de la famille qui travaillent, partagent leurs revenus avec les membres de la famille qui ne travaillent pas.

La rue où vit Iroline.

Iroline nous fait visiter sa maison et nous présente sa fille Shirley.

Sa chambre principale. Iroline nous explique que son compagne, qui habite avec eux, a été licencié et qu’il fait des petits boulots à Kuisebmond, de la plomberie, de la soudure, des travaux de maçonnerie pour la construction de maisons. Il n’était pas à la maison lors de ma visite.
Iroline a trois filles. Dans le lit principal, Iroline et son compagnon dorment avec leur petite fille Toska, âgée de 2 ans. Les deux autres filles, Shirley et Claudia, dorment dans un lit d’une personne, tête-bêche, et les toilettes sont à l’extérieur.

Conduite à Kuisebmond. Generalement, il y a la maison principale, et derrière la maison, les propriétaires louent un ghetto sur leur terrain.

Arrivée à la maison familiale où vivent ses parents. Je m’excuse d’avoir changé le sens de la caméra. Le chef est Cédric, le frère d’Iroline, qui cuisine une tête de poisson, probablement pour faire de la soupe. Le poisson est d’abord séché sur du papier journal pour absorber l’humidité avant d’être fariné et frit dans l’huile.

Le nom de la mère d’Iroline est Flexida. Flexida disait qu’elle préférait prendre une photo à l’intérieur car avec la couleur de sa peau noire et le soleil, la photo de son visage ne ressortirait pas bien à l’extérieur.

Flexida a 4 enfants. 2 filles, Iroline et Divine, et 2 fils, dont Cédric qui est cuisine sur la vidéo, et l’autre fils travaille en mer. Ester est une fille adoptée , de la sœur de Flexida qui est décédée, et Ester a été élevée par la famille depuis qu’elle est toute petite.

Ester avec son nouveau-né Yeshua, âgé de 2 mois, et Shirley, la fille d’Iroline.

Peter, le père d’Iroline, qui porte ses petits-enfants Toska et Zoe dans ses bras.

Photo des parents d’Iroline, Peter et Felixa.

Iroline avec ses 3 enfants Claudia, Shirley et sa fille Toska âgée de 2 ans.

Photo de famille. En commençant par Iroline et la première rangée… Iroline, Ester, Toska, Felixa, New Born son of Ester , Zoe, Vasco (fils d’Ester), Cedric, Claudia, Shirley, Alicia, Divine (la fille de Felixia) avec son petit ami Revaldo.

La prochaine fois, on parlera des coiffures Africaines.

Goeie nag (Bonne nuit/Good night in Afrikaans).
Murielle

Comme promis, je vous envoie ce soir quelques photos (j’ai résisté à vous en envoyer plus), grâce à Christophe Salti et sa famille (client d’Alacarte Travels), qui m’a donné l’autorisation de partager ses photos avec vous.

Si vous le souhaitez, Christophe partage ses magnifiques photos sur flickr. Son adresse est cristofe71 et vous pouvez télécharger gratuitement ses photos prises lors de son premier voyage en Namibie.
Je vous envoie également 2 petites vidéos que j’ai prises ce matin, lors d’une promenade avec mon amie Clara, le long du lagon, à Walvis Bay.

Bonne soirée.
Cordialement.

Murielle

En guise d’introduction, la Namibie, pour moi, est bénie par une beauté naturelle à l’état pure, avec grands espaces, un sentiment de liberté, et l’on est touché par la gentillesse, l’humilité et en generql par la joie de vivre des locaux.

C’est le deuxième pays le moins peuplé du monde (après la Mongolie) et, en même temps, la Namibie est un incroyable mélange de personnes d’origines culturelles et de tribus différentes.

La tribu majoritaire est Ovambo, les autres groupes ethniques sont principalement Kavango, Damara, Herero, White, Nama, Caprivian, San, Basters. La Namibie est aussi la terre des pionniers, des explorateurs, des entrepreneurs et des artistes.

La Namibie est le troisième pays le plus riche d’Afrique par habitant, mais aussi le deuxième pays le plus inégalitaire au monde.

Cette inégalité est quelque peu atténuée par l’agriculture tribale de subsistance sur les terres communales.

La Namibie se trouve dans une phase de croissance exponentielle, qui devrait atteindre 60 % d’ici à 2032, grâce au pétrole et au gaz, à l’hydrogène vert et aux énergies renouvelables, et l’on peut espérer qu’avec une faible population de 2,6 millions d’habitants, tout le monde devrait en profiter, directement ou indirectement.

Dans ce contexte de grande diversité culturelle, que je trouve particulièrement fascinant, j’ai pensé qu’il serait sympa et éducatif pour moi (et peut-être pour vous aussi), de mieux comprendre et apprécier la vie de certains Namibiens. OK, on est parti :

À Walvis Bay, nous vivons dans un appartement et Nikodemus est la personne qui s’occupe de l’entretien extérieur de notre résidence.

Autour d’une tasse de thé, Niko a généreusement accepté de me parler de son enfance, de son éducation, de son travail à la ferme, de son mariage, de son déménagement ,et de sa vie actuelle.

CHAPITRE 1 : L’ENFANCE DE NIKODEMUS.

Nikodemus Swartbooi est né le 6 juin 1981. (ci-après dénommé Niko).

Ses parents ont choisi le nom de Nicodemus en référence au rabbin cité dans la Bible.

Pour information, 80 % des Namibiens sont chrétiens (principalement des luthériens, une branche du protestantisme, et des catholiques), et 20 % sont adeptes de l’animisme.

Dans la plupart des tribus, si vous vous mariez, vous portez le nom de famille du mari, mais, si vous avez des enfants ensemble, ils portent généralement le nom de famille de la mère.

Donc, le nom de famille de Niko, Swartbooi, vient du côté de sa mère, et signifie “garçon noir”.

De plus, dès la naissance, on reçoit un surnom.

Le surnom de Niko est “Oukrop”, qui signifie la partie de la gorge de la colombe qui stocke la nourriture pour nourrir les bébés. On peut l’interpréter comme le soutien de la famille.

Lorsque Niko a grandi, il était très bon en volley-ball et en football et ses camarades d’école le surnommaient “Tiger”.

Aujourd’hui, la plupart des membres de sa famille et de ses amis l’appellent Tiger, surnom qu’il aime bien.

La mère de Niko, Helena, est issue de deux tribus différentes mais similaires, les Damara et les Nama.

Elle était infirmière et est maintenant à la retraite.

Son père, issu de la tribu des Herero, est décédé peu après la naissance de Niko. Ils ont eu deux enfants.
Lorsque Niko avait 3 ans, sa mère a épousé Paul et ils ont eu 4 enfants ensemble.

Le beau-père de Niko, Paul, est de descendance allemande et est une personne de couleur.
Par couleur, on entend des personnes d’origines diverses : autochtones (Khoisan, Bantous et autres), Blancs (y compris les Afrikaners), Indiens, Malais…

Jeremia était le grand-père de Niko ; il avait une ferme et était chauffeur de camion à ordures au conseil du village de Maltahohe de 1985 à 2000. Jeremia a ensuite pris sa retraite et est décédé en 2009 à l’âge de 68 ans, ce qui est un âge assez avancé en Namibie, puisque l’espérance de vie est d’environ 62 ans.

Niko a passé la majeure partie de son enfance et de son éducation à Maltahohe, une ville du centre-sud de la Namibie qui compte environ 6 000 habitants.

À l’école, Niko est passé en 12e année et a obtenu son diplôme de fin d’études secondaires.

En Namibie, il s’agit d’un niveau d’éducation élevé qui équivaut à la terminale en France.

Les Namibiens sont très doués pour les langues et, étonnamment, Niko parle le nama, le damara, l’anglais, l’afrikaans et le baxa taw is sit id (anglais/afrikaans à l’envers).

Pour terminer notre premier chapitre, voici un petit enregistrement de Niko, parlant le damara.

Bonne Soiree.
Cordialement
Murielle

 

Continuons notre petit blog sur la Namibie.
Le dernier chapitre était consacré à l’enfance de Niko. Niko s’occupe de l’entretien extérieur de notre résidence. Si vous souhaitez consulter les blogs/récits précédents, vous pouvez les trouver à l’adresse suivante : Les peuples de Namibie. Chapitre 1 : L’enfance de Nikodemus – A la Carte Travels

CHAPTER 2: NIKODEMUS À LA FERME

Niko a donc terminé ses études et a obtenu son diplôme de fin d’études secondaires (un an avant les A levels au Royaume-Uni et la Terminale en France).
Dans le cadre du programme d’études, il y avait des cours de danse culturelle Nama et Niko était très bon danseur.

@khoiforlife

#namagowab #heritage #SAMA28 #realhistory

♬ original sound – khoiforlife

Après avoir obtenu son diplôme, Niko a été admis à poursuivre ses études et à aller enseigner la langue nama en Afrique du Sud.
Malheureusement, ses parents n’avaient pas les moyens de payer les frais de scolarité et il a été envoyé, à l’âge de 20 ans et pendant cinq ans, dans la ferme familiale pour s’occuper des chèvres et des moutons de son grand-père.
À l’époque, le grand-père de Niko était malade et Niko était le seul à travailler et à vivre à la ferme.

Lorsque vous commencez à travailler à la ferme communautaire, le gouvernement vous aide en vous donnant 15 chèvres et 15 moutons. Vous les élevez et, au bout de cinq ans, vous rendez 10 chèvres et 10 moutons au gouvernement afin que ce don puisse se perpétuer.
Il n’y a pas de bétail dans cette région aride parce que les vaches mangent trop d’herbe et boivent trop d’eau.


Le gouvernement aide également l’agriculture en donnant des plantes qui, une fois poussées, peuvent être vendues.
La plupart du temps, il s’agit d’une agriculture de subsistance, ce qui signifie qu’en pratique, ils cultivent et élèvent des animaux uniquement pour leur propre consommation, sans surplus pour le commerce.
Niko m’a dit que la vie à la fermer était très dure et que, comme il y avait beaucoup de sécheresse il se nourrissait principalement de porridge.

Environ 1,1 million de personnes vivent dans des zones communales, sur une population namibienne totale de 2,6 millions d’habitants.
En Namibie, il y a l’agriculture commerciale, où les terres appartiennent à des propriétaires privés, et les terres communales.
Les terres communales, qui appartenaient aux communautés indigènes, appartiennent désormais au gouvernement, qui les distribue et les répartit entre les communautés rurales.

 

Dans notre prochain blog, nous expliquerons comment fonctionnent les terres communales en Namibie.

Je vous souhaite une très bonne soirée. Cordialement

Murielle

Comme Niko possède une ferme sur les terres communales, nous allons expliquer comment cela fonctionne :
En Namibie, il y a l’agriculture commerciale, où les terres appartiennent à des propriétaires privés, et les terres communales.

Les terres communales, qui appartenaient aux communautés indigènes, appartiennent désormais au gouvernement, qui les distribue et les répartit entre les communautés rurales.

Les terres communales sont gérées par les autorités traditionnelles, qui ont des chefs choisis par la communauté. Il peut s’agir de chefs, de dirigeants ou d’autres anciens qui sont respectés par la communauté et en qui elle a confiance. Leur autorité repose souvent sur des traditions culturelles et sur la reconnaissance de leur leadership.

Les personnes qui peuvent demander l’attribution de ces terres communales sont généralement des membres de la communauté elle-même, comme les familles ou les groupes qui vivent dans cette région. Lorsqu’une personne souhaite utiliser ces terres à des fins agricoles ou autres, elle doit obtenir l’autorisation des autorités traditionnelles.

Les terres communales ne peuvent être ni achetées ni vendues, mais il est possible d’obtenir un droit foncier coutumier sur une partie des terres communales. Les lois traditionnelles de ces régions régissent généralement l’utilisation et l’héritage des terres et sont importantes pour le maintien de l’harmonie et des traditions de la communauté.
Il y a des choses que vous pouvez faire sur les terres communales, comme cultiver, faire paître des animaux ou construire des maisons, mais vous devez suivre les règles fixées par les autorités traditionnelles.

Les responsables des terres communales ont différents pouvoirs et responsabilités :

  1. Gestion des terres : Ils supervisent souvent l’attribution et la gestion des terres communales, en prenant des décisions sur la manière dont elles sont utilisées et sur les personnes qui peuvent les utiliser pour des activités telles que l’agriculture, le pâturage, etc.
  2. Résolution des conflits : Les autorités traditionnelles peuvent jouer le rôle de médiateur dans les conflits au sein de la communauté, contribuant ainsi à résoudre les conflits et à maintenir la paix.
    Préservation de la culture et des traditions : Les autorités traditionnelles jouent un rôle
    crucial dans la préservation et la promotion des pratiques culturelles, des coutumes et des lois traditionnelles au sein de la communauté.
  3. Prise de décision : Ils prennent des décisions qui affectent la communauté, souvent sur la
    base d’un consensus et en tenant compte du bien-être de l’ensemble de la communauté.
  4. Représentation : Ils peuvent représenter leur communauté auprès des autorités
    gouvernementales ou d’autres entités extérieures, en défendant les intérêts de leur peuple.

Leurs pouvoirs peuvent varier en fonction des traditions et des coutumes propres à chaque communauté, et ils travaillent généralement en collaboration avec le gouvernement pour résoudre les problèmes locaux.

Dans de nombreuses sociétés traditionnelles, le droit pénal est souvent reconnu et appliqué par le biais de pratiques coutumières ou traditionnelles plutôt que par des systèmes juridiques formels.

Par example, supposons que dans une communauté qui suit le droit traditionnel, le vol soit considéré comme un crime grave. Si quelqu’un est accusé de vol, l’affaire peut être portée devant les autorités traditionnelles, qui peuvent être le chef du village ou le conseil des anciens.

  1. L’enquête : Les autorités traditionnelles, dirigées par le chef du village, enquêtent sur
    l’accusation et recueillent des informations auprès des témoins et de la personne accusée.
  2. Médiation : En fonction de la gravité du vol et des circonstances, les autorités peuvent opter pour une médiation entre la victime et la famille de l’accusé. Il peut s’agir d’une restitution ou d’un dédommagement pour résoudre l’affaire.
  3. Les sanctions : Si le vol est avéré et qu’il s’agit d’un délit grave, les autorités traditionnelles peuvent imposer des sanctions telles que des amendes, un bannissement temporaire de la communauté ou d’autres mesures jugées appropriées dans le cadre de leur droit coutumier.
  4. Participation de la communauté : L’ensemble de la communauté peut être impliqué dans le processus, en apportant sa contribution ou son soutien au processus de prise de décision. S’il s’agit d’une infraction très grave, un groupe représentatif de la communauté ira voir le gouverneur de la région, qui travaille en collaboration avec le gouvernement, pour aider à maintenir l’ordre et la solidarité au sein de la communauté.

Le système juridique traditionnel met souvent l’accent sur la justice réparatrice plutôt que sur les mesures punitives. L’accent est souvent mis sur le rétablissement de l’équilibre au sein de la communauté et la réparation du préjudice causé par l’infraction.

Lorsqu’un lodge privé est établi sur un terrain communal, il paie généralement une taxe sur les nuitées aux communautés locales qui entourent le terrain qu’il utilise. Ce coût est transféré au client/touriste sous la forme d’une taxe communautaire.

Il existe différents types d’accords, dont le joint-venture lodge, qui est la forme d’accord la plus rentable pour la communauté locale:

Il s’agit d’un partenariat entre un investisseur privé et la communauté locale. L’investisseur privé construit et exploite le lodge et la communauté reçoit une part des bénéfices. C’est le cas du Damaraland Camp, qui bénéficie d’un partenariat entre la Torra Concervancy et Wilderness Safaris.

Les investisseurs privés investissent également dans la formation des employés locaux en leur donnant une formation dans le domaine du tourisme, y compris des compétences professionnelles et de gestion.

Les résidents de la communauté locale vendent également des produits agricoles, des matériaux de construction, créent et vendent des objets d’artisanat.

Les prélèvements communautaires sur les lodges, l’aide du gouvernement pour l’agriculture, la vente de bétail, les récoltes, l’artisanat, l’emploi de la communauté locale dans les lodges, le secteur privé, les musées vivants de tribus (living museums), tout cela contribue à apporter des revenus aux personnes vivant sur les terres communales. Cependant, il est parfois difficile de savoir combien de personnes locales en bénéficient et qui en bénéficie.

Ce qui est également intéressant, c’est que l’on peut être Chef de village sur les terres communales, tout en travaillant dans un lodge, où l’on n’est pas le patron et où l’on doit se conformer aux règles et se plier à la hiérarchie de l’entreprise.

Même si vous être le président de la République de Namibie et, lorsque vous vous rendez dans le village de votre communauté tribale, vous devez vous plier aux règles de la communauté.

Comme c’est le cas à Niko, en général, les jeunes enfants et des grands-parents vivent dans les fermes communales tandis que les adultes travaillent en ville. Ils aident souvent financièrement leurs aînés et aiment passer leurs vacances et se retrouver en famille à la ferme.

Pendant la période Covid, de nombreuses personnes sont retournées dans les fermes communales pour survivre.

La prochaine fois, nous expliquerons comment Niko est passé de la vie à la ferme au travail en ville, son mariage et sa vie actuelle à Walvis Bay.

Bon Dimanche. Cordialement

Murielle

 

Si vous vous souvenez, dans un blog précédent, après avoir obtenu son diplôme de fin d’études secondaires, Niko a été admis à poursuivre ses études et à aller enseigner la langue Nama en Afrique du Sud.

Malheureusement, ses parents n’avaient pas les moyens de payer les frais de scolarité et il a été envoyé, à l’âge de 20 ans et pendant 5 ans, dans la ferme familiale pour s’occuper des chèvres et des moutons de son grand-père.

La vie était dure et solitaire, sauf que Niko a rencontré Sofia en 2003, alors qu’elle rendait visite à sa grand-mère qui vivait dans une ferme voisine.

Ils sont tombés amoureux, Sofia travaillait à Walvis Bay à l’époque, ils se voyaient peu, mais se sont finalement mariés en 2017.

En 2010, à la mort de son grand-père, Niko a décidé de quitter la ferme pour chercher du travail à la capitale Windhoek.

Niko dit que c’était difficile car il n’avait pas d’expérience professionnelle, peu de confiance en lui , mais il a réussi à trouver des emplois temporaires, notamment en déchargeant des camions souvent remplis de nourriture ou de ciment.

Il était payé chaque jour qu’il travaillait et très peu, mais cela lui permettait de survivre. Niko a fini par obtenir un contrat de travail pour une entreprise agricole et a travaillé à Windhoek et à Maltahohe pendant deux ans.

Par la suite, un ami de Niko vivant à Walvis Bay lui a dit qu’il y avait une offre d’emploi à une agence de nettoyage locale, ce qui lui permettait de rejoindre Sofia et sa famille.
Niko a d’abord obtenu le poste à temps partiel, et son travail était dans notre immeuble.

Lorsque le virus Corona est arrivé, l’agence a dit à Niko de rentrer chez lui sans aucune compensation ni salaire minimum.

Contrairement à ce qui s’est passé en Europe, le gouvernement Namibien a apporté peu d’aide pendant la période Covid et les gens ont dû se débrouiller seuls ou faire appel à la bienveillance de la communauté, pour survivre cette période.

Par la suite, Niko a posé sa candidature directement auprès de l’ organisme de notre immeuble, et travaille à plein temps, depuis trois ans, chargé de l’entretien extérieur de notre complexe.

Niko m’a dit cette semaine qu’il était reconnaissant que sa vie soit maintenant plus stable, et de notre côté, nous sommes contents, car nous apprécions sa présence et son très bon travail.

Niko et Sofia ont deux enfants :

Immanuel (surnommé Buddha) qui aura 14 ans cette année et Deborah qui aura bientôt 6 ans.

Deborah est un enfant adapté de la sœur de sa femme, qui ne pouvait pas élever le bébé. Il est assez courant en Namibie que les enfants soient élevés par des parents ou des amis.

Jusqu’à la fin de l’année 2023, Niko a vécu dans une cabane et, après une longue liste d’attente, il a réussi à obtenir un terrain gouvernemental subventionné de 240 m2 où il peut devenir, pour la première fois, propriétaire et construire sa propre maison.

Le mois dernier, Niko et sa famille se sont installés sur le nouveau terrain et, en moins d’un mois, ont construit une maison provisoire faite essentiellement de planches et de tôle ondulée.

La prochaine étape, avec notre aide et celle de la famille d’Anton (Anton est mon compagne), est de construire une maison en briques pour Niko. Lorsque la maison de Niko sera terminée, je vous enverrai une photo et je l’ajouterai au blog sur le site internet.

Comme message à Niko, merci de m’avoir fait confiance pour écrire un blog sur ta vie et d’avoir accepté de la partager avec nos lecteurs.

Félicitations pour avoir affronté l’adversité et d’avoir créé une vie meilleure pour toi et pour ta famille.

On vous souhaite une bonne continuation et d’être heureux, dans le confort de votre nouvelle maison.

La prochaine fois je vous enverrai de belles photos de Namibie. Maximum 20, je promets !

Cordialement

Murielle